La santé doit être considérée comme un investissement
La volonté de répartir au mieux les ressources du pays explique que notre système de santé soit essentiellement appréhendé par les sommes qui y sont consacrées. Ainsi les établissements de soins sont quasi exclusivement examinés sous l’angle des dépenses. Au-delà du bien être qu’elle procure à tout un chacun, la santé doit être considérée comme un investissement qui permet d’améliorer la capacité productive du pays. Il existe indéniablement une valeur ajoutée dans le domaine de la santé mais qui est toujours ignorée. Une étude de l’Insee démontre que les services non marchands, ceux de la santé, de l’enseignement, de l’action sociale et de l’administration, apportent en France la 2ème valeur ajoutée la plus importante après les services marchands
(www.insee.fr).
Les CHU participent au dynamisme de la vie économique
L’idée reçue que la santé, et en particulier les soins, sont une charge pour la nation est fausse. Un centre hospitalier est un avantage économique pour son environnement territorial de proximité mais aussi régional et national lorsqu’il est universitaire (CHU). Les retombées directes d’un CHU, liées aux salaires, aux achats, aux investissements et impôts locaux distribués sont des sources de richesse. Les CHU, par leurs activités de recherche et les partenariats scientifiques et industriels qu’ils nouent, participent au dynamisme de la vie économique. Ils permettent de développer des innovations, d’évaluer des technologies nouvelles au service de la population, forment des professionnels médicaux et paramédicaux qui iront parfois essaimer à l’étranger et contribuer ainsi au rayonnement du territoire. Les études d’impact des CHU de Nice et de Limoges sur l’économie de leur département respectif, effectuées par leurs Chambres de commerce et d’industrie (CCI), ont démontré que les retombées directes de ces deux CHU pèsent deux fois plus que leurs dépenses de fonctionnement.
Un élément de premier plan pour le rayonnement de la métropole d’Orléans
Un hôpital universitaire à Orléans (NHUO) aurait un impact positif sur la santé des habitants, vis à vis de la lutte contre la dramatique pénurie d’installations libérales de nouveaux médecins, mais aussi sur la santé économique et sociale du Loiret et des autres départements de la Région Centre Val de Loire. Ce NHUO pourrait bénéficier des crédits pour les Missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation (MERRI), dont la plus grande part est actuellement versée aux CHU. Il obtiendrait des dotations supplémentaires de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) auxquels s’ajouteraient toutes les contributions des industriels, les financements sur projet du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), sans compter les aides aux Missions d’Intérêt Général (MIGAC). Toutes ces allocations complémentaires lui permettraient de se sortir plus facilement des difficultés financières actuelles que connaît le nouvel hôpital d’Orléans. Ce NHUO serait un élément de premier plan pour le rayonnement de la métropole d’Orléans, pour le Loiret et pour toute l’économie et l’attractivité de la région Centre Val de Loire.
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